Dans le monde de la formation dédiée aux compétences fondamentales, telles que la communication et la gestion des priorités, il est une évidence tellement évidente qu’elle passe complètement inaperçue.

Il est impossible de progresser sans entraînement !

C’est ça l’évidence ! Bon, tous les sportifs et les artistes sont d’accord avec cela ! Pas de quoi en faire un fromage me direz-vous…

et pourtant… observons le poids de l’entraînement dans les processus de formation appliqués au management, la vente et les relations clientèles.

Sur les milliers d’heures de formation délivrées dans les domaines du management, de la vente et des relations clientèles, ( ensemble de  compétences  gravitant autour de la communication et de la gestion des priorités), calculez la partie du temps consacrée à l’entraînement.

Vous désirez vous faire une idée très exacte de cette proportion ? Une idée quasi-parfaite ?

Et bien demandez-vous combien vous avez passé de temps à vous entraîner. Demandez autour de vous en posant cette question toute bête : dis, Jean, combien de temps as-tu consacré à t’entraîner à la communication cette année.

• sur les 8760 h d’une année, pour la grande majorité des populations concernées, vous obtiendrez un ZERO pointé.
• Si vous prenez un basketteur, un footballeur, un tennisman, un judoka, un musicien… la fourchette oscille entre 3 heures par semaine et 3 h par jour soit entre 100 et 1000 heures.

Rappelons ce qu’est un entraînement

Lisez ce qui suit en pensant à un sport que vous avez pratiqué…

Un entraînement concerne un domaine de compétences que nous pouvons appeler : une discipline

Notons en passant qu’une compétence est un savoir-faire qui résulte d’un certain état d’esprit (l’attitude), de comportement (le faire) et d’un effet spécifique (le résultat attendu)

Chaque discipline se décompose en une série de savoirs-faire

Chaque savoir-faire correspond à un mouvement particulier

Aussi l’entraînement se déroule sur une période de temps plus ou moins longue selon la nature de la discipline, jusqu’à l’atteinte d’un premier niveau, puis d’un deuxième et se continue jusqu’à la maîtrise des niveaux supérieurs.

L’unité d’entraînement est la séance et chaque séance de déroule suivant un protocole précis

Chaque séance d’entraînement est principalement consacrée à faire des exercices qui consistent à
répéter un mouvement ou une série de mouvements encore et encore jusqu’à ce qu’une amélioration soit ressentie ou constatée.

Lorsqu’un niveau est atteint, il est en général validé par l’enseignant ou un collège d’enseignants et fait l’objet d’une marque de distinction.

Dans le domaine du savoir-faire la démonstration de la compétence est l’essence de tout examen. Le seul savoir n’est jamais suffisant.

La progression et l’atteinte d’un niveau repose sur la logique suivante : faire les bonnes choses, régulièrement et suffisamment longtemps.

Les pratiquants deviennent ainsi de plus en plus compétents et capables d’obtenir les résultats attendus de façon naturelle, appropriée et avec un minimum d’effort.

Aux niveaux supérieurs les pratiquants sont des compétiteurs de haut niveau et sont qualifiés pour devenir des enseignants et des chercheurs dans la discipline…

C’est précisément en appliquant ce type de logique que nous pourrions avoir sur le terrain, au cœur des entreprises, des managers de haut niveau capables de réveiller au sein de leur équipe le meilleur de chacun.

Cette conclusion est en fait une définition du rôle de Manager.

En résumé,

Si la raison majeure de la faiblesse actuelle du management français vient essentiellement de son manque d’entraînement, ce n’est pas une fatalité et il est possible d’y remédier de façon très efficace. A condition toutefois que la personne se rende compte que son niveau de communication (interpersonnelle) et sa maîtrise des situations clés du management a besoin d’être améliorée… Ce qui est loin d’être le cas pour une trop grande majorité qui au contraire pense que tout va bien de ce côté là.

Laissez moi un commentaire et partagez votre point de vue. Merci

Marc Roussel