La répétition est la mère de toutes les compétencesCombien de temps faut-il pour faire
Si un artisan livre une chaise bancale, qu’un plombier laisse derrière lui une fuite, qu’un musicien trébuche sur les notes et qu’un judoka se présente en bermuda sur le tatami… qu’allons nous penser de lui ? Le simple bon sens nous montre l’absurde des ces situations, sauf quand il est question d’amateur, de bricoleur, de musicien du dimanche et de sportif de pacotille. L’artisan met un point d’honneur à connaître et posséder des outils corrects et bien entretenus, son travail est recherché et apprécié. Le musicien, respecte son instrument et fait régulièrement ses gammes, l’entendre jouer devient un plaisir. Le judoka connaît les règles, s’entraîne et son grade se mesure à son efficacité au combat et à son attitude envers les autres. Chacun d’entre eux, quelque soit ses prédispositions au départ, a appris en s’appropriant le savoir-faire de ses maîtres respectifs (celui qui maîtrise et non celui qui domine les autres) et en travaillant. Une grosse partie de ce travail s’appelle l’entraînement. L’entraînement propose un modèle à reproduire encore et encore jusqu’à ce qu’il soit intégré à sa propre personne Sans entraînement pas de progrès réelsAucun sportif, aucun artisan ni aucun artiste vous dira que ses aptitudes de base, natives étaient suffisantes au départ.tous vous diront, qu’au départ, il y avait la flamme, une certaine envie et ensuite, il leur a fallu éduquer simultanément leur corps et leur mental, tout en acceptant de suivre un modèle d’un genre ou d’un autre jusqu’à ce qu’ils maîtrisent suffisamment leur art pour apprendre directement de leur propre expérience. La question que je me pose est pourquoi l’entraînement semble totalement ignoré lorsqu’il s’agit des compétences à la racine de toutes les autres : Les compétences transversales. A savoir
Pourquoi, par ailleurs, est-il si difficile d’apprendre un ou 2 métiers de base, socle universel de la valeur ajoutée d’un être humain et ce, avant 16 ans ?
Pourquoi, tant de précaution avec cette question ?Et bien, il suffit de voir dans quel état se trouve notre jeunesse avant 25 ans et de constater le niveau « déplorable » du comportement de base des gens entre eux dans leur façon de se traiter mutuellement.
Tout cette « problématique » signale que ces domaines de compétences ne sont pas pris en compte alors qu’ils sont la base même de tous les autres. Au lieu de s’entraîner on parle, croyant que les mots sont toute la réalité, alors qu’ils n’en sont qu’un symbole. On tient le symbole, pensant tenir la réalité correspondante.
Allons au coeur des chosesPrenons l’ecoute et considérons que la plupart d’entre nous ont de grosses difficultés avec cette aptitude, quasiment atrophiée chez plus de 50 % des gens et considérablement « abimée » chez près de 50 % des autres.
Sans écoute pas de réelle communication n’est-ce pas ? Et bien cette aptitude racine faisant partie du plus large domaine qu’est celui de la perception, suppose de pouvoir s’intéresser à l’autre, de pouvoir se concentrer plusieurs minutes sans éprouver la compulsion à parler, donner son avis, couper la parole, porter un jugement, attirer l’attention sur soi, donner tord, ou encore, penser à toute autre chose et donner le change… et cette liste n’est qu’une toute petite partie de l’Écoute… Et l’écoute, elle même, n’est qu’une des trois facettes essentielles des aptitudes racines qui sont l’apanage de tout Être Humain. Les 2 autres étant respectivement
Il semble assez clair qu’une personne qui a du mal à manifester de l’empathie, à s’affirmer ou à être automotivité aura des difficultés en proportion dans les domaines de la communication interpersonnelle, dans la gestion de son organisation et la conduite de ses projets. Or, si toutes ses aptitudes sont innées, elles ne sont pas toujours développées au point d’être utilisable et sous contrôle. Si une compétence peut être comparée à une chaine constitués de maillons, il est simple d’imaginer ce qui se passe lorsque l’un d’entre eux n’est pas assez résistant et qu’il lâche sous la pression. Et bien la chaîne se rompt et vous vous retrouvez avec un problème, qui en engendre un autre pour les mêmes raisons et vous obtenez alors une réaction en chaîne.
Les compétences transversales sont comme des tissus dont les fibres seraient les aptitudes racines. Pour continuer avec cette analogie, nous dirons que les compétences transversales participent au fonctionnement des organes. Dans notre exemple ils correspondent aux principales fonctions d’une entreprise, à savoir : Les relations clientèles internes et externes, la vente sous toutes ses formes, le management opérationnel et stratégique. Une nouvelle optique pour la formationPrenons n’importe quel problème dans l’entreprise : d’ambiance, de production ou de motivation et repérez seulement ceux qui sont récurrents.Sommes-nous réellement conscient que chaque problème récurrent l’est parce que quelque part sur la chaîne de cause à effet vous avez une simple rupture de communication ! Quelqu’un n’a pas été capable d’écouter quelqu’un d’autre et cette « micro déchirure », par réaction en chaîne a bloqué la communication entre ce chef de service et cet autre chef de service qui ne peuvent plus se voir et se font une guerre froide depuis des mois. La solution est, selon cette démonstration, d’entraîner chacun à développer ces aptitudes de base comme de la même façon qu’ on entraînerait quelqu’un au judo et de s’assurer qu’elles atteignent la ceinture noire. Le programme devrait concerner tout le monde au sein de l’entreprise, utiliser des méthodes similaires à celles utilisées dans le sport et donc garantir des périodes d’entraînement continus sur une période minimum de 5 ans. Cela sous-entend un référentiel hiérarchisé en niveaux distincts mais ça c’est le sujet d’une autre article. J’espère que celui-ci aura été nourrissant et en tout cas suffisamment intéressant pour que vous y ajoutiez vos idées et commentaires. Merci |
Juil 12 2013
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