Un petit mot à propos de la fameuse pyramide.
C’est maintenant une pyramide presqu’aussi célèbre que celles qui font la gloire de l’Égypte. Elle décrit comment l’homme priorise l’usage qu’il fait de son temps et de son énergie. Pour être bref, Maslow considère 5 niveaux essentiels. De bas en haut il place respectivement les besoins physiologiques, de sécurité, d’appartenance, de reconnaissance et enfin d’épanouissement.
Pour donner un peu de corps, il est possible d’imaginer un groupe de personnes ayant fait naufrage, se retrouvant sur une ile déserte… ou encore d’établir des correspondances avec le Marché. Prenez l’agro alimentaire, le vêtement, le soin corporel et vous voyez immédiatement quel pan de notre économie est occupé au besoin correspondant. Ici, le physiologique.
Pour la grande majorité de ceux qui travaillent, les besoins physiologiques, de sécurité et d’appartenance sont plutôt satisfaits. A ce stade, il reste à nourrir les deux restants. A savoir le besoin de reconnaissance et celui d’épanouissement. Cette conclusion, semble assez en phase avec les résultats de l’étude précitée.
Or la question qui se pose est de savoir pourquoi l’entreprise semble si peu organisée pour y répondre, sachant que les frustrations à ce niveau sont la cause principale de la démotivation !
Nous verrons au fil de l’ouvrage (Deuxième partie) pourquoi et comment y remédier en profondeur.
Arbitraire et facteurs cachés
Les entreprises, grosses comme petites, sont aujourd’hui quasiment toutes sous le joug de la rentabilité. Ce qui signifie une guerre aux coûts fixes. Or le coût fixe N°1 est le prix de la main d’œuvre. Les salaires… Il est aisé de comprendre que l’entreprise dépense pas mal d’énergie à contrôler la masse salariale.
Ce qui conduit souvent le « comité de gestion » à utiliser la dynamique de l’objectif comme moyen de régulation de la masse salariale. Ce qui évidemment effondre cette dynamique, l’ayant dépouillée du potentiel de motivation pour ne laisser que les contraintes et les obligations associées à l’objectif :
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D’une part comment diminuer le personnel. Observons comment les personnes sont remplacées par des robots. Péage, station essence, outils informatiques divers…
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De l’autre comment faire en sorte qu’elle coûte le moins cher possible.
En d’autres termes, comment résoudre le problème que pose l’homme en tant qu’unité de production… Trop chère, à motivation variable, hypersensible, capable de protester, qui tombe malade, commet des erreurs, peut faire grève…
A quand les robots capables de remplacer cette humanité si fragile et si peu coopérante… Ensuite, il suffira de mettre en place une petite politique de contrôle des naissances et nous serons presqu’aux aux portes du « meilleur des mondes ». Il suffit de considérer les ouvrages de science fiction comme une investigation intuitive des avenirs possibles, au même titre que le fit Jules Vernes en son temps dont l’imaginaire devint en grande partie réalité.
Bien que cela semble nous éloigner de notre sujet, il est impossible d’éviter ce point car le monde est actuellement plongé au cœur d’une guerre d’influence terrible qui oppose deux grands courants de pensée.
L’Homme est, en essence, un être spirituel, fondamentalement libre qui doit, de toute urgence, développer son potentiel de raison et restaurer sa capacité à générer un monde rationnel où le droit prime la force. Et vous avez les droits de l’homme, la démocratie et une bande de gus qui cherchent à la défendre…
C’est impossible, l’homme est une machine pleine de virus qui doit être contrôlé à tout prix avant qu’il ne perde complètement les pédales. Seul le pouvoir peut « nous » permettre d’imposer cette réalité aux « masses ». et vous avez les dictatures quelles soient du type fasciste, communiste ou religieuse…
Cette lutte, pour la liberté et la défense des Droits de l’Homme, portée par des hommes croyant que l’Humain dispose de tout le potentiel nécessaire pour s’éduquer au sein d’une société de droit, s’oppose très violemment à une philosophie niant le statut spirituel de l’homme où les développements de la technologie contiennent une opportunité effroyable de contrôle de l’humain par une classe d’individus perpétuant le vieux schéma d’une majorité d’esclaves assurant le bien être et la sécurité d’une minorité. La seule différence est qu’aujourd’hui, l’enjeu concerne l’humanité toute entière.
Non pas un parti, une ville, une nation, un empire, mais une planète ! Cela change la donne et aiguise des appétits féroces.
Nous retrouvons, au sein même de l’entreprise, ces jeux d’influences idéologiques portés par des courants apparemment opposés comme
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ceux du communisme, véhiculés par des instances légales mise en place au cours des 50 dernières années,
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ceux, moins visibles, portés par une clique, détournant la démocratie et la libre entreprise au profit de quelque folie hégémonique tels que les conglomérats contrôlant 90% des produits chimiques de cette planète et la très très haute finance,
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ceux enfin, défendant une vision d’un monde plus tranquille, plus humain où les honnêtes gens puissent vivre en paix…et qui souvent donnent l’impression de planer un peu.
Ces luttes intestines perpétuent l’universel combat de l’ombre et de la lumière. Elles se jouent au sein de chaque individu, mais aussi des groupes locaux, nationaux et internationaux. En bref, nous les signalons ici parce qu’elles génèrent au sein de l’entreprise toutes sortes d’arbitraires. Ceux-ci aberrent les situations en les rendant irrationnelles.
Comme, par exemple,
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Pourquoi un si grand décalage entre le salaire le plus bas et le salaire le plus élevé bien que nous sachions que l’intégrité même du système capitaliste est compromise ?
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Pourquoi, malgré le départ non remplacé de 5 personnes, les consignes données aux cadres pour les évaluations de fin d’année sont de noter à la baisse les collaborateurs du service ? (sachant qu’une hausse de l’évaluation implique une augmentation de salaire)
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Pourquoi, le ministre du travail lance-t-il une enquête concernant le taux de suicide alarmant dans certaines entreprises ?
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Pourquoi, les deux modes de management automatiques au sein des entreprises restent soit le Management Directif : dur à la tâche et trop dur avec les gens, soit le Management « Relationnel »: Trop doux à la tâche et doux avec les gens ?
Sachant que l’un et l’autre engendrent des dérives négatives pour tout le monde, et que le juste milieu serait d’être dur à la tâche et doux avec les gens.
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Pourquoi avons-nous droit à la distribution des tracts concoctés par le « partenaire social » pendant son week-end alors que celui-ci véhicule une sorte de poison psychologique que l’on condamnerait pour trahison en tant de guerre ?
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Pourquoi trop souvent le pouvoir est-il confié à des gens incompétents et qu’il est refusé à des personnes compétentes ? (voir le principe de Peter)
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Et sous jacent à tout cela, pourquoi notre éducation nationale, qui modèle les esprits, est-elle sous influence directe de la pensée trotskiste, alors qu’elle a prouvé sa dangerosité sur le plan international ?
Nous pourrions ajouter mille et un autres exemples d’aberrations qui rendent la vie des uns et des autres plus difficile que nécessaire…
En bref, nous ne vivons pas dans un monde rationnel, loin s’en faut. Il est donc raisonnable de s’attendre à en voir de toutes les couleurs. Nous ne vivons pas dans un monde où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil… Il est important, qu’un Manager sache cela et qu’il l’intègre dans sa vision des choses. Sinon, il risque de passer son temps dans l’ornière suivante : « Ce n’est pas normal, Ce n’est pas juste… » Oui, mais ce n’est pas en niant la réalité que l’on acquiert le moindre contrôle sur elle.
Or, un Manager est par définition, une personne capable d’adapter l’environnement psychologique, matériel autant que structurel à sa vision de ce qui devrait être et non le contraire.
Pour se faire, il aura besoin de créer et maintenir un niveau d’échange le plus dynamique et équilibré possible.
C’est d’ailleurs là toute la définition d’un manager leader. Plus il est adroit, intelligent et capable, plus cette adaptation se fait en douceur.
Prochain épisode : Jouer gagnant gagnant
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