Considérons maintenant la partie horizontale du schéma : Management Opérationnel.
En premier lieu nous voyons le Contrat Moral, le premier de tous les entretiens et, paradoxalement, nous le traiterons en dernier. Pourquoi ?
Le Contrat Moral contient en essence tous les autres entretiens. Il préfigure toutes les étapes qui vont suivre.
A savoir la phase d’intégration qui passe elle-même par plusieurs étapes dont celle qui consiste à être bien repéré dans son environnement, la phase de formation qui suppose non seulement d’avoir quelque chose à transmettre mais aussi une méthode pour le faire de la façon la plus efficace possible… A ce stade, nous avons normalement un collaborateur qui est Opérationnel. Sinon, il conviendrait de ne pas donner suite à sa période d’essai et de se poser des questions sur le recrutement en se demandant ce qu’il faudrait prendre en compte une prochaine fois pour éviter de perdre et de faire perdre du temps.
Donc, notre collaborateur est bien localisé, en communication avec son environnement. Il est au clair de sa Mission, possède des Objectifs adossés à un solide Plan d’Actions. Le voilà donc paré pour produire et, au travers de son expérience, grandir jusqu’à la pleine maîtrise de son poste pour ensuite, fort de cette valeur ajoutée accrue, espérer prétendre à de nouveaux horizons.
D’ici là, il aura besoin de Coaching*. En d’autres termes d’être accompagné sur le chemin de sa progression.
C’est là, le rôle essentiel d’un Manager : aider le collaborateur à progresser en terme d’autonomie, de responsabilité et de positivité.
Nous considèrerons deux types de situations. En fait il n’y en a vraiment que 2, même si elles peuvent revêtir de multiples aspects.
Le premier concerne la réussite, les actions de succès, les pics de performance, les coups d’éclat, les phases d’expansion et de créativité réussies ou simplement une production régulière de qualité.
Le second s’attache aux situations où le collaborateur éprouve des difficultés. Qu’il vienne nous voir avec un problème ou bien s’enferme dans sa bulle ou se retrouve empêtré d’une façon ou d’une autre dans un problème technique ou relationnel et ce, pour des raisons personnelles ou professionnelles.
Dans le premier cas, nous aurons soin de valoriser et de capitaliser sur le succès et dans l’autre d’agir sur les ressorts qui conduisent à plus de responsabilité et d’autonomie.
Ces actions de Coaching Succès et Soutien seront traitées, dans un premier temps, sous l’angle de la relation individuelle. Dans un deuxième temps, ces protocoles de communication pourront être appliqués à la conduite de réunion. Cet outil que représente la conduite de réunion est un sujet à part entière et ne sera pas directement abordé dans le cadre de ce livre qui représente un premier niveau de management.
Enfin, viendra le moment où le collaborateur aura atteint la pleine maturité dans son poste. Ce moment sera précédé de signes avant coureurs qui, si nous les laissons passer, rendent les choses parfois très compliquées. Aussi prendrons-nous un soin tout particulier en ce qui concerne cette étape qui finalise et transcende la mission même de Manager : la promotion au niveau supérieur.
Quelques définitions
*Coaching
Un mot qui contient des notions de conseil, de soutien avec en plus une sorte d’accord donnant un droit d’influence. Dans le sens où parfois lorsque l’on aide quelqu’un et qu’il devient nécessaire de passer un cap, de franchir une limite, l’on se heurte inévitablement à des résistances plus ou moins conscientes de la part de la personne coachée. C’est là, un point délicat qui en appelle à la confiance, au respect et à l’amitié. C’est pourquoi, la plupart du temps un coach doit avoir lui-même résolu ses propre problèmes d’ego et avoir développé un niveau de communication suffisant pour « être au service des objectifs de l’autre ».
Autonomie
Forme d’interdépendance réussie où la personne assume ses responsabilités tout en restant en communication avec les autres.
Respect
En ce sens le respect n’est pas une valeur passive. Elle suggère une attitude extrêmement active. Il y a du respect dans le fait d’apprécier la valeur de ce qui est. Qu’il s’agisse de pensées, de communication, d’actions et de leurs multiples effets sur les autres et l’environnement.
Être capable d’apprécier et de reconnaître la valeur EST le respect.
De plus il n’y a pas de respect des autres sans le respect de soi et inversement. Et, « là où il n’y a pas de respect aucune confiance ne peut naître* ». Or sans confiance entre les Hommes dans quel monde serions-nous condamnés à vivre ?
[pullquote align= »left|center|right » textalign= »left|center|right » width= »50% »]La qualité d’un monde est directement proportionnelle à la vigueur de cette valeur de respect.[/pullquote]
C’est dire qu’il y pas mal de travail pour les Hommes de bonne volonté. Nous, Managers, sommes positionnés dans l’entreprise, précisément là où nous pouvons faire vivre cette valeur, véritable clé de voûte des rapports entre les êtres. Nous pouvons la faire exister là ou les Hommes se rassemblent, unissent leur volonté et leurs forces pour faire ce qu’il serait impossible de seulement imaginer en étant seuls.
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