Mai 24 2013

Episode 5 vision d’entreprise et levier d’evolution

Chapitre 2 : Précis de Management Stratégique

Comment faire de la vision d’entreprise le levier créatif du changement ?

 

La casquette du chef

Question de vision ! Etre capitaine d’un navire est l’une des plus hautes responsabilités qu’un homme puisse assumer. À son bord des vies humaines qui ont à peine besoin de lui lorsqu’il fait beau et que la mer est calme, jusqu’à ce qu’elle vienne à s’agiter, annonçant quelque tempête. Alors la survie de chacun dépendra qu’il se dresse à la barre, puissant et calme, lorsque tout craque autour de lui. Aussi avant de dire quoi que ce soit à propos des Dirigeants, rendons hommage à ces capitaines qui, sur de grands ou petits navires, font face aux éléments d’un marché tumultueux, seuls à savoir ce qu’il en coûte d’être responsable de décisions dont dépend l’équilibre de tous ! Restons les pieds sur terre et disons qu’il y a bien quelques « enfoirés »  qui se fichent des autres. ». Mais ils sont finalement peu nombreux. Nous en reparlerons bien entendu. Dans la mesure où cela est directement relié avec l’éthique.

Les grands leaders

Cependant l’observation des grands leaders célèbres comme celle des grands leaders inconnus montre qu’ils ont en commun la passion. Cette passion, leur vient de la vision qu’ils ont de ce qui est possible et qu’ils projettent dans l’avenir, aussi loin qu’ils le peuvent, en se disant que cela vaudrait vraiment le coup de se battre pour ça ! Ensuite, ils font ce que tous les grands leaders font : Ils passent à l’action.

 

Un concept de Direction

 

Sans titre

Au travers de mon expérience de consultant, notamment acquise en pilotant IRCAR Formation, je me suis inspiré de l’exemple de nombreux dirigeants connus et moins connus, de modèles éprouvés en matière de direction, de Management des hommes et d’une recherche empirique pour élaborer un concept d’accompagnement dédié aux dirigeants engagés à investir sur la dynamique humaine de leur entreprise.

Le concept Cycle Direction© est né bien longtemps après Self Management©, bien longtemps après Vendre au quotidien, puis Manager au quotidien et a fait l’objet de nombreuses expérimentations plus ou moins gratifiantes, réalisées au contact  de Dirigeants et de leurs Comités de Direction.

 

La force de la vision d'entreprise

Nous avons constaté que la plupart des dirigeants, sont rarement formés aux relations humaines et à la conduite des hommes bien que par ailleurs, ils soient entourés de femmes et d’hommes puissants avec qui il faut compter. Le Dirigeant est au centre d’un cercle d’intentions généré par des hommes et des femmes dont les intérêts sont rarement, ni clairement exprimés, ni convergents et rarement mis au service d’une vision partagée d’entreprise. N’ont-ils pas dû jouer des coudes, du bec et de l’ongle pour se hisser au niveau où ils sont aujourd’hui : dans le cercle du pouvoir ? Mais lorsqu’il arrive qu’une vision commune émerge et qu’elle soit suffisamment partagée, alors il se passe quelque chose d’extraordinaire : La vision enflamme les cœurs et génère une énergie de communication et d’action irrésistible.

Une vision troublée

Pourquoi cette vision, dont dépendent Cohérence et Puissance, est-elle si peu souvent en place au cœur même de l’entreprise ? C’est précisément en travaillant à cette question, en compagnie d’un Comité de Direction d’une grande entreprise de l’hôtellerie que nous avons identifié le principal obstacle. Celui-ci n’a rien à voir, dans la grande majorité des cas, avec la bonne volonté, l’intelligence ou l’engagement des personnes mais plutôt avec le niveau réel de communication interpersonnelle. En y regardant de plus près, nous constations que ces hommes et ces femmes, leaders de leur organisation, dont chaque décision aurait un impact majeur sur l’ensemble du personnel et sur l’évolution même de l’entreprise, se laissaient trop souvent prendre au piège et emprisonner dans des modèles de communication archaïques, sclérosants et au final peu adaptés aux fonctions clés qu’ils occupaient.

Mais pourquoi ?

Psychologie élémentaire mon cher Watson ! D’abord, nous oublions trop souvent que quelque soit notre poste, nous n’en restons pas moins des êtres humains. Et ces êtres humains sont bâtis sur les mêmes archétypes que les petits copains d’à côté. Que l’ego nous susurra à l’oreille, qu’étant plus importants nous sommes forcément bien meilleurs que les autres, n’empêche point la réalité toute crue de déclarer qu’en tant qu’être humain nous avons comme tout le monde des qualités et des défauts.

 

Le pouvoir hiérarchique

Il représente un pouvoir amplificateur de nos forces aussi bien que de nos faiblesses.

Or, plus nous montons dans la hiérarchie plus le pouvoir que nous possédons, augmente. Travaillons-nous en proportion à notre développement personnel pendant ce temps ? En règle générale la réponse est non. La raison latente en est que le pouvoir suffit. Sommes-nous conscients que ce même pouvoir est un fantastique amplificateur d’énergie qui amplifie aussi bien nos qualités que nos défauts. Imaginons, que nous augmentions le voltage sur notre machine à laver, sans modifier en même temps le transformateur qui en convertit l’énergie électrique. Au bout d’un moment nous avons les plombs qui sautent ! Et, j’ajouterai pour plagier Charles de Gaulle parlant, lui, des polytechniciens qu’à la différence de la machine à laver, (Charles avait pris une locomotive qui déraille) l’être humain quand il « pète les plombs » continu d’avancer. En fait nous possédons des systèmes de compensation extrêmement sophistiqués : Le refoulement et le débordement, les deux formes basiques de réactions au stress négatif. Cela se traduit par deux types de comportements : la fuite ou l’attaque. Ces automatismes mettent en route tout un processus de réactions en chaîne qui perturbent la communication, la charge de non dits, tissent toutes sortes de masques, qui sont autant de manipulations mutuelles qui réduisent au final le pouvoir réel de chaque personne et par conséquent celui du groupe tout entier.

Le blindage

C’est grâce à nos qualités, notre courage et nos divers talents, que nous nous élevons dans la hiérarchie.        Tandis que nos qualités s’expriment avec de plus en plus de puissance, nos défauts génèrent toutes sortes de réactions négatives. Ce qui conduit chacun à mettre en place des stratégies, plus ou moins conscientes de défense. À la fin, chacun construit une sorte de blindage, On affiche chacun son masque, plus personne n’écoute réellement personne, mis à part quelque amitié solide. Le politiquement correct est en place. Au final, que constatons-nous ? Les meilleurs éléments de l’entreprise se retrouvent isolés ou constitués en petits clans qui perdent leur énergie en s’opposant les uns aux autres, chacun s’enferme donc dans sa vision, qui pour autant qu’elle puisse être belle, n’en reste pas moins stérile faute d’être partagée.

Comment traverser le blindage ?

Toute la question est là. Voici une histoire qui illustre le dilemme.

« Il y a quelques années de cela, dans une entreprise Vosgienne de renom international, existait un comité de direction, piloté par un homme charmant, respecté et respectable. Nous finissions de régler les modalités d’une action de formation et après une plaidoirie enflammée de la part du consultant, le Comité de Direction accepta de participer, lui et son équipe, à une présentation active du programme. Ce que le consultant, encore un peu naïf, n’avait pas vu, c’est que derrière l’accord obtenu se cachait une très grande peur de devoir s’exposer les uns face aux autres. À cause de cette crainte farouche et sourde, qui nous travaille tous autant les uns que les autres, celle d’avoir à risquer notre image. Cette présentation fut un fiasco complet. Non pas au niveau de la forme qui resta très bon chic bon genre, ce qui sauva également l’image du pauvre consultant qui plein de zèle y allait de sa chanson, mais au niveau du fond où il aurait fallu passer la barrière des masques.»

Ces masques qu’il est plus facile de dénier que d’ôter simplement, comme le font si bien ces êtres d’exception : Les enfants que nous avons été et dont nous avons, semble-t-il, oublié la magie.

La magie d’une communication authentique

Les 5 étapes du «Cycle Direction©»

Un concept de direction centré sur la capacité des hommes à réussir ensemble."


 


La suite au prochain épisode

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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