Oct 24 2013

Manager Ethique, Episode 15 : Plan d’actions 1/3

 Chapitre 5 : Le plan d’actions

plan actions

Le Plan d’Actions pourrait être représenté comme un pont jeté entre la situation actuelle et la situation souhaitée, c'est-à-dire une structure du type échafaudage capable de soutenir l’Intention.

Pourquoi ? Rendons-nous compte qu’un objectif est quelque chose de tout à fait virtuel, qui n’a pas d’existence tangible dans la réalité physique, et qui faute d’un soutien approprié risque tout simplement de s’essouffler pour finalement sombrer dans les oubliettes.

C’est en réalité ce qui arrive à de trop nombreux projets et plus particulièrement pour un type de projets très spécial dont nous allons parler maintenant.

Les projets qui ne dépendent que de soi

Spécial dans la mesure où ce type de projet compte parmi les plus importants dans la vie d’un individu. Ce sont les projets qui naissent de sa propre vision, de sa propre volonté. Nous parlons là des projets qui appartiennent en propre à l’individu et qui résultent d’une intention autodéterminée.

Ces projets naissent d’un univers qui n’est pas encore relié à des attentes ou des engagements passés avec d’autres personnes que soi-même.

Enfin il reste tout à fait spécial dans la mesure où la réalisation de ce type de projet ne dépend que de nous.

Naturellement ces projets restent soumis à la loi du dépassement de soi et des efforts qui y contribuent.

Souvenons- nous de la démonstration à propos de la zone de confort.

zone conf

Lorsqu’il s’agit d’aller conquérir du potentiel, tôt ou tard sur le chemin qui nous y conduit, nous rencontrons, ce que nous pourrions appeler, nos limites. Et lorsque l’on rencontre une limite, chacun aura pu constater au moins une fois dans sa vie, que cela déclenche un phénomène bien connu et universel nommé stress.

La première phase du stress, inhérent à la rencontre d’une limite s’exprime sous forme de peur, celle-ci ne représentant qu’une position particulière sur l’échelle du stress. Comme nous l’avons déjà observé, la peur opère comme un anesthésiant. En réalité, on ne se rend pas vraiment compte que l’on a peur… Ce qui apparaît évident au cours de cette première phase, ce sont les mille et une raisons que l’on se donne du fait d’avoir peur. Ces raisons nous paraissent tout à fait logiques et nous rebroussons chemin en nous disant des choses du genre : « Est-ce bien utile ?  Bon, j’ai le temps, je ferai cela demain !  Bof, cela ne sert à rien…  C’est trop dur, ce n’est pas pour moi… » Etc.

Ce n’est qu’après plusieurs tentatives, que parfois certains se rendent compte de ce petit manège. Ou lorsqu’un ami, à qui nous parlons pour la mille et unième fois de notre fameux projet, nous rétorque : « T’en parles, t’en parles mais on ne voit rien venir… ».

Cette prise de conscience révèle qu’il y a un frein. Ce frein se manifeste sous forme de « trouille », l’anesthésie qu’elle provoque est secrétée par toutes les raisons que nous nous donnons pour faire autre chose que ce que nous avons dit que nous voulions faire.

Processus de résistance au changement

Voici la check-list du processus. Peut-être que cela peut nous rappeler quelque souvenir

  1. J’ai envie de faire quelque chose

  2. Or ce quelque chose me sort de ma zone d’habitude (confort)

  3. J’ai peur,

  4. Mais je ne me dis pas que j’ai peur. Trop risqué pour mon bel égo !

  5. Je masque cet inconfort par une série de raisons très « raisonnables »  qui me poussent à rebrousser chemin.

  6. Ce faisant, j’éprouve du soulagement

  7. Et je me dis alors que c’est bien comme cela

  8. En même temps une autre partie  de soi, l’aventurier, l’explorateur, l’inventeur, l’artiste, lui est profondément frustré

  9. S’il l’est assez, il arrive qu’il finisse d’en avoir marre d’en avoir marre et que cet aiguillon le pousse à tenter à nouveau sa chance. Il reprend son bâton de pèlerin et retourne se frotter au mur de l’inconfort. Tôt ou tard inspiré par sa vision d’un l’avenir auquel il croit et qui le fait vibrer, il passe au travers du mur de sa peur et constate avec surprise qu’en fait de mur où devait se cacher quelque monstre prêt à bondir, il n’y a que son expérience et très souvent le plaisir d’exercer son droit le plus fondamental : celui de la liberté d’expression.

  10. S’il ne l’est pas assez, ou déjà trop accablé par le poids d’échecs passés, l’homme finit par se résigner avec une propension à devenir cynique quand, par dépit, il ne devient pas méchant en prenant un malin plaisir à décourager les autres. Il semble se venger en sapant leurs rêves et détruisant l’espoir qu’ils contiennent.

A ne prendre aucun risque l’on se condamne au plus cruel et redoutable de tous : celui de ne pas vivre !


 

 

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