Mar 18 2015

Le Manager Ethique. Episode 27 : Les 4 niveaux de stress 3/4

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L’impact du stress positif et négatif sur la communication et l’action

Essayons maintenant de voir ce qui se passe lorsque nous croisons l’échelle du stress avec les deux vecteurs qui constituent la communication.

Le mieux est d’en représenter les différentes combinaisons sur un schéma.

Nous considérons quatre bandes d’opération.

stress 4Z

Dans la zone du stress négatif

negatif

L’inhibition

En partant du bas, nous aurons la bande inhibition, (j’encaisse, je prends sur moi, je me soumets, je m’auto flagelle) avec au milieu la tristesse

Notons au passage qu’en amont de l’émotion nous avons un mode de pensée basée sur la justification : c’est pas de ma faute, tout le monde m’en veut, de toutes les façons je sais que je suis un raté ou quelque chose du genre. De toute façon J’AI TORT, LES AUTRES ONT RAISON.

Au niveau physiologique, dans les veines coule un sang fortement chargé d’un cocktail de produits chimiques qui déclenche une réaction physique du type fuite.

compulsion

La compulsion

En remontant un peu, nous avons la bande de la compulsion, (je proteste, j’attaque, j’invalide, je casse les choses, j’utilise mes arguments comme des massues pour assommer l’autre et le soumettre) avec au milieu la colère.

Notons également qu’en amont de l’émotion du type colère, nous observons un mode de pensée basée sur la culpabilisation : c’est de ta faute, tout le monde t’en veux, tu es méchant, tu es coupable, TU AS TORT et J’AI RAISON

Au niveau physiologique, cette fois le cocktail de neuromédiateurs chimiques provoque une réaction physique de type attaque.

Ce ne sont pas les neuromédiateurs qui posent problème mais leur excès ou leur manque. Ceux-ci varient avec l’intensité de l’émotion. Les comportements qui en découlent peuvent être considérés comme irrationnels dès lors où l’émotion n’est pas en rapport équilibrée avec la situation présente.

Exemple : L’enfant montre un dessin en l’agitant sous le nez de son papa. Celui-ci se lève d’un bond et hurle à sa femme : « c’est possible que l’on me foute la paix dans cette maison !

Autre exemple : Un collaborateur a rencontré un problème. Il le cache et plus il s’empêtre plus il craint d’aller voir son Manager. Il a peur d’être jugé incapable et cela le paralyse. Or, le Manager est tout disposé à l’aider. En creusant la question, vous découvrirez que ce n’est pas de son manager qu’il a peur mais d’une autre personne, souvent le père, ou bien une quelconque autorité appartenant à son passé qu’il projette sur l’autorité présente.

C’est ce que nous pouvons appeler une dramatisation.

Ce qui est fantastique dans ce mécanisme vient du fait que la personne est rarement consciente de ce phénomène d’influence cachée. En effet le véritable déclencheur qui se situe dans le passé est souvent installé au niveau latent ou inconscient. Pour rester logique à ses propres yeux, la personne devra inventer des raisons… c’est cela la dramatisation.

En passant dans la zone du stress positif

positif

La coopération

A ce niveau nous aurons la bande de la coopération, (je m’intéresse, je suis bien disposé vis à vis des autres, de la situation et de moi-même, j’ai envie de contribuer, de participer, je souhaite que cela marche, je reconnais les efforts des autres et je les soutiens) avec au milieu l’enthousiasme.

Notons au passage qu’en amont de l’émotion nous avons un mode de pensée basée sur l’observation : Je regarde ce qui se passe, j’évalue les données en rapport avec la situation, J’aborde les problèmes en termes de solution et je suis orienté vers l’avenir.

Au niveau physiologique, dans les veines coule un sang fortement chargé de neuro médiateurs du type molécule du bonheur (sérotonine, noradrénaline, dopamine, endorphine) Ceux-ci déclenchent des réactions physiques du type bien être.

[pullquote align= »left|center|right » textalign= »left|center|right » width= »30% »]Si l’on considère les pathologies non organiques, les tentatives d’agir au seul niveau de la physiologie pour relever une condition psychologique montrent que la personne qui s’y soumet tombe rapidement dans la dépendance. C’est le processus de la drogue. Car ce faisant, elle élude la cause qui l’a plongée dans cette condition de mal-être.[/pullquote]

creation

La création

En remontant un peu, nous avons la bande de la création, (je me sens pleinement responsable de ma vie, je fais le choix de prendre en main mon existence, j’opère sur la base de projets, j’aime partager avec les autres) avec au milieu le jeu.

Le jeu est pris ici en tant que condition d’existence lorsque l’on se donne à fond dans une activité contenant un but à atteindre. La récompense fondamentale, nécessaire et suffisante est le plaisir

Notons également qu’en amont de l’émotion du type artistique*, nous observons un mode de pensée basée sur la responsabilité, l’autonomie et la positivité.

Par définition un artiste est un créateur  accédant à la longueur d’onde de l’esthétique. Par corolaire, nous pouvons considérer l’acte de créer comme un acte artistique.

Note de l’auteur

La beauté de toute création est fondamentalement proportionnelle à la quantité de bien-être qui découlera d’elle. en réalité la beauté véritable s’auréole toujours d’un très haut niveau d’éthique

Je laisse ici le coté physiologique car, à l’évidence, d’autres facteurs entrent en jeu qui dépassent nos connaissances dans ce domaine et laissent entrevoir d’autres dimensions que chacun est libre d’apprécier comme bon lui semble.

Encore une fois, ce ne sont pas l’acétylcholine ou l’adrénaline qui posent problème mais leur excès ou leur manque. Le cocktail plus ou moins équilibré qui circule dans notre corps est élaboré en fonction des variations et de l’intensité des émotions.

Notre équilibre dépend de notre façon d’interpréter les changements en termes de Risques et d’Opportunités et de nos considérations sur le fait de nous sentir capable d’y faire face ou non.

[pullquote align= »left|center|right » textalign= »left|center|right » width= »30% »]N’étant pas égaux sur ce plan, l’on comprend mieux pourquoi certains s’effondrent là où d’autres voient un défi à relever.[/pullquote]

En d’autres termes, nous pouvons développer une philosophie où nous pensons que notre vie nous appartient assez pour la prendre en main de façon responsable ou, au contraire, décider que cela ne sert à rien, que nous sommes des victimes et que le mieux est de laisser faire. Bien que d’apparence manichéenne, cette dichotomie classe les hommes en deux catégories bien distinctes : Les leaders et les Caliméros

Tendance affirmatif ou empathique ?

Revenons à nos vecteurs de communication : écouter, parler et constatons qu’ils fonctionnent en alternance. Aussi, une communication équilibrée devrait permettre à chacun de parler tour à tour et de s’accorder mutuellement une réciprocité d’écoute et de parole.

Or, nous pouvons mettre en évidence, dès maintenant, le fait que chaque personne a tendance à privilégier l’empathie ou l’affirmation de soi. Cela s’observe directement au niveau du comportement. Tandis que certains, parlent vite, fort, ont une gestuelle énergique, d’autres donnent l’impression d’être plus calmes et posés en s’exprimant plus lentement et avec une gestuelle qui apparaît plus douce.

Aucun effort particulier n’est nécessaire à l’un ou à l’autre. Cela est parfaitement en adéquation avec leur physiologie. Un peu comme ceux qui ont des muscles longs ou courts et qui, de ce fait, se sentent plus à l’aise dans une course de fond plutôt que dans un sprint et vice versa.

Nous abordons cette question ici, pour montrer qu’une personne de style affirmatif aura, sous stress, une tendance à expulser sa tension immédiatement. Elle paraîtra alors agressive. Une personne de type empathique aura tendance à inhiber ses ressentis et les garder pour elle.

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En d’autres termes, en tant que managers vous pouvez avoir des personnes qui sont mal dans leur peau ou qui ont quelque chose sur le cœur et qui ne le montrent pas. Et puis, il y a la goutte, la toute petite goutte qui fait déborder le vase. Quand elles explosent les gens à l’entour ont du mal à comprendre pourquoi. Il convient, après avoir identifié la tendance empathique d’une personne, de ne pas se laisser abuser par les apparences. A contrario, ne pas s’offusquer davantage de ceux qui expulsent trop systématiquement leur tension.

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