Juil 05 2013

Episode 7 : La dimension projet

Étape N°2 du process stratégique : convertir sa vision en projet

Projet 

Étude et plan d’actions permettant de transformer un axe de progrès en réalité opérationnelle.

Du rêve à la réalité

Rêver est une activité particulièrement régénératrice à condition d'en commencer aussitôt la réalisation. En d'autres termes, de se mettre au travail. Autrement, gare à la frustration !

La formule présentée ici, est une « bonne vieille recette » qui a mille et une fois fait ses preuves. Les spécialistes du marketing sont de grands rêveurs mais en même temps ils doivent obtenir des résultats concrets. Pour éviter de tomber dans le piège d'une créativité stérile, ils ont mis au point cette démarche de présentation qui prend en compte tous les critères de réalisation d’un projet.

La répartition des domaines stratégiques

La première tâche consiste à transformer les domaines stratégiques en projets cohérents. Ces projets, une fois délimités, sont déclarés « en existence » Ils font l’objet d’un engagement de la part de chaque membre du comité de direction.

La structure d’accompagnement

Une fois mis en existence, ils peuvent être répartis entre les différents membres du comité de direction en respectant un certain nombre de règles qui conditionnent la viabilité de ce type de projet : aussi important qu’un plan d’arbre précieux mais aussi fragile si l’on ne crée pas les structures qui lui permettront de survivre aux premiers jours, puis de grandir jusqu’à ce qu’il donne les fruits pour lequel il a été planté. C’est pourquoi, il devient nécessaire de nommer rapidement un Comité de projet.

l’élimination des intentions parasites

Loi
Selon la loi qu’à tout effet, il y a une cause, la valeur de l’intention se mesure aux effets qu’elle produit, c'est à dire aux résultats et effets collatéraux.

Corollaire
les intentions annoncées sont validées ou invalidées par les effets produits.

Investigation 

Le principe de base étant de remonter des effets aux causes en sachant avant de commencer qu’une intention est toujours le fait d’au moins une personne. Ne cherchez pas des situations mais des personnes chez lesquelles vous découvrirez immanquablement : une rupture de communication dont les causes sont expliquées tout au long de l’ouvrage.

Il arrive qu’une entreprise se lance dans un projet qui au final ne marche pas. Le projet est abandonné sans que l’on sache vraiment pourquoi. Ce «passage à la trappe » fragilise la confiance que les gens ont les uns dans les autres et produit des contres-intentions très polluantes parce que non dites et susceptibles d’alimenter sournoisement la rumeur. L’intention est quelque chose de très puissant aussi bien pour avancer que pour arrêter. Exemple d’un projet victime du phénomène : « Ah oui, encore un projet… » Cette phrase pensée par une majorité silencieuse acquiert une force d’inertie qui enlèvera 5, 10, 15 % de force à l’intention du projet. C’est invisible et inodore mais le projet est mort dans l’œuf. En fait, il est toujours utile de  « nettoyer»* les intentions parasites avant de se lancer dans un tout nouveau projet.

*Nettoyer : Processus de communication permettant de traiter toutes les contres intentions. C’est une technique qui s’inspire du traitement des objections cher au vendeur

Formuler son projet

« Ce que l'on conçoit clairement s'exprime aisément. Ce que l'on projette clairement s'accomplit aisément »

Acceptation du mot FORMULE : Une formule décrit les étapes essentielles d'un processus : Ce qu'il faut faire et dans quel ordre le faire pour obtenir efficacement un résultat donné.

Une formule en 7 points

Il s'agit d'un document de 1 à 3 pages maxi qui renseigne les facteurs clés constitutifs de tout projet. Une fois ajusté et approuvé par la "tour de contrôle", il devient lettre de mission.

  1. But
  2. Objectifs
  3. Mécanisme
  4. Planning
  5. Budget
  6. Justificatifs
  7. Contrôle

Formuler un projet

Suppose une réflexion préalable et tout un travail effectué en équipe pour le définir de façon optimale, c’est-à-dire qu’il profite de l’expérience sans pour autant s’enfermer dans les limites d’un passé qu’il convient de faire évoluer. Cette démarche d’apparence intellectuelle, frisant l’impertinence de l’évidence, se transforme facilement en « casse-tête chinois » quand elle vient par inadvertance déranger les habitudes en place. Il s’agit donc d’un processus délicat exigeant la fermeté dans la démarche si l’on veut rester souple et adaptable dans la forme.

Validation par le comité de projet.

Chaque projet, une fois formulé, est présenté au Comité de Projet pour être validé et officialisé. Un projet correctement formulé confère au manager en charge la plus grande autonomie qui soit dans des limites parfaitement définies. Le projet devient alors lettre de mission.

Le Comité de Projet organise le suivi et garantit d’une part le bon déroulement de chaque projet mais reste le garant que le projet soit arrêté de façon transparente et réponde à une nécessité objective et non pas à une faiblesse déguisée. Quant à la réalisation du projet lui-même, il revient au responsable et présuppose un bon niveau de Management Opérationnel.

Voir le Conseil Gaulois : intégrité et co-responsabilité

 

Extrait du Manager Ethique

 

 

 

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