Mai 14 2013

Episode 2 du Manager Ethique-Coopération

interdependance

Au cœur de la survie, la coopération

Nul ne survit seul.

Il suffit d’écouter le flot de réponses qui nous submergent en réponse à la question : De quoi suis-je en dépendance ? De quoi dépend mon existence, en quoi la coopération fait une différence dans ma vie ?

Tiens, prenons quelques exemples : ma cravate, mon costume, mes chaussettes, mon slip ! Et si je devais me débrouiller seul… Quel genre de vêtement serais-je capable de fabriquer… la plupart d’entre nous irions probablement « à poil » s’il ne fait pas trop froid et, en haillons, c’est sûr…

Le sol sur lequel je me tiens, la moquette là… l’ascenseur, les murs… mon portable ouah. Il y a de quoi avoir le vertige non ?

Passons, maintenant à la nourriture… Nooon, ça serait vraiment trop dur. Je pense que la cousine Jeanne qui vit à la campagne, élève ses poules et ses lapins tout en cultivant son jardinet verrait sa côte d’amour monter en flèche.

Oui, nous sommes liés les uns aux autres et nous sommes liés à notre environnement comme jamais, et nous apprenons à la dure que ce que nous faisons aux autres, les autres nous le rendent, fut-ce la suie et les rayonnements Gama ou les gaz à effets de serre dont nous avons surchargé notre air…

Un manager, ne peut pas vraiment faire l’économie d’une certaine philosophie à propos du principe d’écologie. Écologie dans le sens où tout agit sur tout, que rien de ce que nous faisons ne reste sans effets et qu’il n’est pas un seul effet positif ou négatif qui ne nous revienne tôt ou tard.

Clé de voûte de la coopération : le principe des relations durables

Les Managers qui réussissent, sont prospères en restant heureux et fiers d’eux-mêmes. Ils ont appris à reconnaître un principe vital  mais, en découvrant sa puissance et son universalité, à l’élever au statut d’étoile sur laquelle ils règlent leurs affaires.

S’ils échouent d’une façon ou d’une autre, ils savent immédiatement qu’ils ont perdu de vue cette étoile.

Ce principe est la clé de la coopération et des relations durables : Il porte un nom, c’est l’amitié. Jigoro Kano, le fondateur du judo, définit l’amitié comme le plus pur des sentiments humains.

Exprimé autrement,

Nous en reparlerons, mais un manager qui n’a pas intégré  le sens de cette définition rencontrera assurément des difficultés et provoquera toutes sortes d’effets indésirables au sein de son équipe et tout autour de lui.

Jouer gagnant-gagnant. Ah oui, je connais… Ce n’est pas un savoir qu’il convient de saisir, mais un principe qu’il convient de vivre. C’est une autre définition de l’éthique.

Le management en tant que point d’équilibre entre l’homme dans sa dimension individuelle et l’homme dans sa dimension collective

L’homme s’assemble en groupe pour accomplir des choses qu’il ne ferait pas s’il était seul. Des choses qui ne pourraient même pas lui venir à l’esprit s’il était seul. Accomplir quelque chose de plus grand que soi par le biais de la coopération. Puis les entreprises se structurent et acquièrent de la puissance. Bien sûr vous trouvez des hommes de toutes sortes qui occupent des positions au sein de ces structures et qui de fait récupèrent la puissance associée à leur position.

Il arrive parfois que certains confondent leur propre puissance avec celle que leur confère leur position et nous commençons à avoir de sacrés problèmes avec ce type d’hommes ou de femmes. (Sur ce plan la parité fonctionne assez bien).

Cette confusion, est une tricherie plus ou moins discrètement masquée. Elle engendre irrémédiablement l’abus de pouvoir. Nous le rencontrons partout, chez les parents, les Managers, mari, « plus grand que », « plus riche que », « plus beau que »… Mais ce n’est pas parce qu’il est constatable partout, que nous ne perdons pas notre honneur à nous y abaisser. L’honneur encore ne serait pas grand-chose si le prix à payer n’était la perte d’estime de soi et des relations harmonieuses.

L’entreprise est un espace privilégié si l’on veut observer ce phénomène. Là encore nous assistons à une inversion de vecteurs. Regardons comment. Du côté des employés, nos syndicats politisés ont d’ailleurs fait du joli travail en véhiculant à grands cris qu’il faut donner en proportion de ce que l’on reçoit. Et comme à l’évidence on n’est pas cher payé, alors il devient de bon ton de se retenir… On réclame le maximum et on se donne avec parcimonie.

Imaginez vous sur un terrain de foot. Quelle partie minable et quel plaisir à jouer la montre toute la partie.

Du côté de  l’entreprise, sous prétexte de défendre sa solvabilité, on met en place des stratagèmes pour obtenir un maximum de production en prenant un minimum soin des hommes et des femmes qui composent et font vivre cette même entreprise.

Là où cela se produit vous avez un climat social exécrable, des conflits et des salles de prud’hommes pleines à craquer et aussi, à un moment ou à un autre, des problèmes de production et finalement de rentabilité…Les actionnaires se débarrassent du DG… En mettent un autre à sa place tandis que l’autre ouvre son parachute et le cycle peut recommencer…

C’est de la schizophrénie paranoïaque. La maladie mentale qui n’existe pas sauf dans l’entreprise.

Alors dans un monde où chacun veut de l’autre le maximum tout en tirant au maximum la couverture à soi… Et bien tout le monde s’enrhume.

Vous avez là, la démonstration de l’application du principe, perdant-perdant.

Bien sûr même si nous ne sommes pas au pays des Bisounours il existe des sociétés qui trouvent un équilibre entre l’individu et le collectif. Le personnel se bat pour l’entreprise et l’entreprise, par le biais de ses responsables, se bat pour le personnel. Étrangement, les choses avancent mieux, le travail est plus serein, on ne compte aucun suicide dans les rangs, et des solutions innovantes sont mises en œuvre pour maintenir un équilibre, même relatif, au niveau de l’échange.


La suite au prochain épisode

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